Des indicateurs co-construits pour caractériser les systèmes agraires et les paysages, leur dynamique et durabilité
L’agriculture béninoise, reposant essentiellement sur de petites exploitations agricoles familiales, présente une grande diversité de situations qui se caractérisent par des formes organisationnelles et des niveaux de transition qui sont encore mal compris. Actuellement la typologie des exploitations agricoles (EA) est faite par grande zone agro-écologique et repose essentiellement sur des données collectées par enquêtes. Ce travail d’enquête est long et coûteux à mener, et est spatialement non exhaustif. Il peut être complété par l’utilisation d’imagerie spatiale et à la production régulière de cartes d’occupation et d’utilisation des sols desquelles peuvent être dérivés des indicateurs spatio-temporels permettant de décrire les EA et leur évolution.
Il est donc important de construire des indicateurs permettant de caractériser les systèmes agraires et les paysages, ainsi que leurs dynamiques et leur durabilité environnementale, à partir de données d’enquêtes existantes ou à acquérir, de modèles de dynamique spatiale et de produits issus de l’observation de la Terre (Activité Occupation du sol).
Ces indicateurs sont co-construits avec les acteurs locaux sur des paysages-types représentatifs des principales dynamiques en cours (développement du coton, développement des plantations arborées, fronts pionniers, etc. (cf. Activité Occupation du sol).
Ils sont de deux types :
- les indicateurs dits « opérationnels », pour l’essentiel basés sur les cartes d’occupation et d’utilisation des sols issues du Résultat 1
- les indicateurs dits « exploratoires », qui relient de façon indirecte des caractéristiques des systèmes agraires aux données issues des séries temporelles d’images ; la recherche nécessaire au développement de ces indicateurs fait l’objet d’une activité dédiée
Les indicateurs issus de cette activité (les indicateurs opérationnels et, potentiellement, quelques indicateurs exploratoires) seront intégrés au système d’observation et de suivi des dynamiques agricoles et environnementales pour produire des services informationnels sous forme de cartes et de tableaux de bord (Résultat 3). L’utilisation d’imagerie satellitaire et de dispositifs de données de terrain existants permettront à termes d’assurer une collecte de l’information à moindre coût à l’échelle nationale, ce qui est une condition nécessaire pour assurer la pérennité du système.